giovedì 1 ottobre 2009

ONORE AI COMBATTENTI ALGERINI PER L'ALGERIA FRANCESE

Ieri,  30 Settembre, La Francia ha commemorato questi combattenti  che si sono immolati  per lei sul suolo Algerino.   Algerini che avevano capito la pulsvalenza di un'Algeria Francese e che sono stati massacrati , come sempre succede, al'indomani della indipendenza Algerina .

47 anni sono passati da quel momento  e purtroppo questa Nazione pur con grandi cambiamenti é sempre al "palo di partenza"  Una costituzione "monca"  dove la Donna  non gode tuttavia gli stessi diritti ed é quindi un cittadino di 2ª categoria, un  terrorismo strisciante ed   una Ammnistrazione che si dibatte tra l'inefficenza e la corruzione

"Au moment où la France annonce la création d’une fondation sur la guerre d’Algérie ainsi qu’une série de mesures en faveur des harkis, retour sur une tragédie avec Rabah Zanoun, réalisateur du Le choix de mon père.


Hier, en France, c’était la Journée nationale d’hommage aux harkis, ces soldats d’origine algérienne qui se sont battus, entre 1957 et 1962, aux côtés de l’armée française contre des Algériens qui revendiquaient l’indépendance. En tant que fils de harki, cette Journée d’hommage représente-t-elle quelque chose ?

D’abord, je ne me considère pas comme un fils de harki. Cela tendrait à dire que je reconnais un « statut » ou une « appellation », chose que je ne revendique pas. Donc, je ne parlerai pas en tant que fils de harki, mais en tant que citoyen français. Je suis né en France, j’ai fait mes études dans ce pays, j’y vis et j’y travaille. Comme toutes les commémorations, cette journée a plutôt une valeur de symbole. Elle cherche, à mon avis, surtout à satisfaire des revendications politiques, et une reconnaissance d’une souffrance. Etait-elle attendue ? De moins en moins. Cette journée reconnaît le mérite des harkis, mais il ne règle en aucun cas le problème. A savoir, la responsabilité de la France, la libre circulation, l’effort que doit fournir ce pays à ces personnes. Cette journée s’est installée dans le paysage commémoriel français, mais elle est dissipée dans la multitude de journées d’hommage.

Le mot « harki » vient d’un mot arabe qui signifie « mouvement », mais aussi « escarmouche » ou « guérilla ». Mais en France ou en Algérie, il est synonyme, dans l’imaginaire collectif, du mot « traître ». Les harkis s’étant rendus coupables de nombreux massacres contre les Algériens. Une proposition de loi française vient d’être déposée en France pour punir ceux qui insultent les harkis. Fallait-il le faire ?

Malheureusement, cela risque de ne pas changer grand-chose. Vous savez, depuis la fin de la guerre, les harkis n’ont cessé d’être l’objet d’insultes, de la part des Algériens mais aussi d’une partie des Français, particulièrement de gauche. Georges Frèche, président de la Région Languedoc-Roussillon, en France, traite les harkis de sous-hommes sans que cela n’émeuve grand monde. Pourtant, l’insulte « sous-hommes », untermensch en allemand, devrait rappeler à beaucoup ce que ce concept a amené en France. Quant au président Bouteflika, qui traite les harkis de collabos, il est dans son rôle : garantir une unité nationale, en bannissant d’une certaine manière les harkis de la vie sociale algérienne. Et il s’est bien rendu compte des dégâts qui ont été faits au sein de la population. Un jour, certainement que l’Algérie se rendra compte, à travers son comportement envers les harkis, de la destruction du lien social dans la nation. D’où tire-t-il sa légitimité ? De son passé révolutionnaire, même si certains pensent que le président algérien a exagérément glorifié son parcours. Je crois qu’il fait surtout plaisir aux moudjahidine, qui représentent encore en Algérie une force puissante.

Vous êtes l’auteur d’un documentaire diffusé sur France 3, Le choix de mon père, qui raconte l’histoire de votre propre père, membre du FLN, et qui, ayant refusé d’abattre un représentant du MNA en 1959, fut condamné à mort par le FLN et s’engagea dès lors comme harki avec les autorités françaises… En quelques mots, racontez-nous….

Pour résumer, mon père quitte la Kabylie en 1955 pour émigrer en France. A partir de là, il rejoint le FLN comme sympathisant, et en 1959 il intègre un commando de choc. La mission de ce commando consistait à assassiner un membre du MNA (Mouvement national Algérien), adversaire du FLN. Mon père refuse, se sachant condamné à mort par le FLN pour cela, il trouve refuge auprès des autorités françaises et s’engage comme harki. Et ma volonté pour ce film, a été de comprendre comment on devient harki et non pourquoi, de lever le voile sur une histoire enfouie, une mémoire meurtrie. La plupart des harkis se sont enfermés dans le silence. Oubliés par les Français, méprisés par les Algériens. Mon film est l’occasion de lutter contre les raccourcis historiques.

Est-ce que cet engagement comme harki était-il un choix forcé par les événements ? N’y avait-il pas d’autres moyens que de s’engager avec les autorités françaises de l’époque ? Votre père passe quand même du FLN à l’armée française…C’est un grand écart !

Il ne faut pas oublier qu’entre 1954 et 1962, il y a eu une guerre entre la France et les Algériens. A l’époque, la plupart des émigrés algériens en France étaient considérés comme des suspects. Mon père a fait le grand écart, comme vous dites, car sa situation était plus que compromise. Il n’avait aucune possibilité de retourner dans la vie civile. Le FLN voulait sa mort. Il était impossible pour lui de retourner auprès de ses amis et de sa famille. Il ne s’est pas engagé comme harki parce qu’il soutenait la France, il s’est engagé car le FLN voulait l’abattre. Existait-il une autre solution ? C’est sûr qu’aujourd’hui en 2009, il est plus facile de se poser cette question. L’exemple de mon père montre à quel point les harkis ont été pris dans le piège colonial. Les raisons sont multiples, et pour chaque individu s’engager auprès de la France n’était pas une mince affaire. Le grand écart, dont vous parlez, est la situation qui prévalait pour tout Algérien de l’époque. Pour le FLN, vous êtes avec nous ou contre nous, et pour la France, il s’agissait de rallier un maximum d’Algériens afin d’affaiblir le mouvement révolutionnaire.

Une fois l’Indépendance de l’Algérie acquise, quel a été le sort de votre père ?

Les accords d’Evian étaient censés protéger les harkis comme les révolutionnaires algériens. Malheureusement, pour nombre d’eux, ce fut le massacre ou le départ forcé pour la France. Quant à mon père, il fut arrêté en juillet 1962 chez lui en Kabylie. Il restera en prison, à Maison Carrée, jusqu’en 1967. Et depuis cette date-là, il vit en France avec ma mère, mes cinq sœurs et mon frère. Durant son incarcération, la période la plus dure a été celle où l’on regroupait les harkis avant de les emmener en prison. De juillet à novembre 1962, il était dans un camp de regroupement, dans le village de Camp de Maréchal. Et là, il a souffert des vexations, humiliations, tortures de la part de ceux qu’on appelle les « martiens », les révolutionnaires de la dernière heure. Dès son arrivée en France, il s’est installé en Lorraine, la sidérurgie avait besoin de beaucoup de main-d’œuvre. C’est aussi, une longue période de silence sur cet épisode de sa vie. On n’a pas envie de transmettre un destin chargé de larmes et de sang à ses enfants. Il est évident que cette incarcération durant cinq ans, sans jugement de la justice algérienne, l’a profondément marqué, lui qui n’a pas de sang sur les mains.

En Algérie, près de cinquante ans après, le sujet est encore tabou… Les rancoeurs sont souvent légitimes. On se rappelle des propos du président Bouteflika qualifiant les harkis de collabos mais aussi d’autres propos plus apaisés, comme à Oran, où le président algérien a dit : « Le traitement du dossier des familles des harkis après l’Indépendance est l’une des plus graves erreurs commises dans le passé. Nous avons suscité en eux un sentiment de haine et de rancœur, portant ainsi un préjudice au pays. » Il parlait des enfants de harkis devenus membre du FIS puis terroristes pour venger le sort réservé à leurs parents. Vous avez eu des échos sur ces harkis restés en Algérie ?

Convoquer le passé, recréer un bouc émissaire ont été les arguments du pouvoir pour légitimer la guerre contre le FIS. J’y vois plutôt l’ultime recours d’un Etat qui a échoué à créer une démocratie politique et sociale digne de ce nom. Et qui surtout était dépassé par le « monstre » qu’il a créé, l’islamisme politique.

Quels sont vos rapports avec l’Algérie aujourd’hui ? Vous pouvez y aller ?

Longtemps, j’ai refusé d’aller en Algérie. J’avais d’autres pays à visiter. Ce pays ne m’attirait pas du tout C’est le pays de mes parents. Aujourd’hui, c’est le contraire, j’espère que l’Algérie va évoluer. J’ai encore beaucoup de membres de ma famille, surtout en Kabylie. Je ne suis allé qu’une fois, je dois dire que j’ai été reçu comme rarement dans un autre pays. Vous savez, ils voient en moi un membre de la famille, un cousin de France. Personne ne m’a parlé du passé de mon père, au contraire ils souhaitent qu’il puisse revenir un jour, voir sa terre natale. Et je dois avouer que la plupart des Algériens que j’ai rencontrés se soucient davantage de leur avenir.

Sans être porte-parole des fils de harkis, avez-vous des doléances vis-à-vis de l’Algérie ? Les enfants paient-ils pour leurs parents ?

Il faut que l’Algérie cesse d’écrire une histoire officielle de la guerre d’Algérie. Que derrière le mot « harki » se cachent bien des parcours et des vies très différents. Comment expliquer le nombre aussi important de harkis durant la guerre ? Par une volonté de soutenir le colonialisme ? Pas sûr. L’exemple de mon père le montre. Et aussi permettre une libre circulation. Comment mon père, citoyen français, peut se faire refouler par l’Algérie ? Il y une responsabilité française à cet égard, mais l’Algérie doit savoir que la guerre est finie. Que ces gens aspirent à terminer leurs vies dignement, revoir leur terre natale et leur famille. Et il faut aussi construire des passerelles entres historiens des deux rives de la Méditerranée. Travailler à apaiser les mémoires, être capable de dialogue. Regarder l’histoire, ne pas l’écrire. Quant aux enfants, ils ont beaucoup payé pour leur père. Combien d’enfants brisés ? Combien de suicides, d’échecs scolaires, de rancœur et d’amertume ?

Avec du recul et selon votre intime conviction, votre père aurait-il eu le même engagement si cela était à refaire ?

Honnêtement, je suis incapable de répondre à cette question. Le meilleur moyen de le savoir est de le lui demander. Je voudrais, juste rajouter une chose. Je suis né en Moselle, à Thionville, situé à une dizaine de kilomètres de la frontière allemande. Ici, je peux certifier que les habitants de mon village ont connu les affres de la Seconde Guerre mondiale. Population évacuée, incorporation des « malgré-nous », rattachement de l’Alsace et de la Moselle au Reich. Eh bien, ces deux pays, que sont l’Allemagne et la France, ont su construire une relation forte. Ils ont bâti ensemble l’Europe que l’on connaît. Comment ? En se respectant mutuellement, en ne niant pas le passé, mais en le regardant ensemble, parfois de manière douloureuse, et surtout dans la volonté de construire un destin commun, un espace de prospérité. D’ailleurs, l’Allemagne et la France ont signé un traité de paix en 1963. Un exemple que l’Algérie et la France pourrait s’approprier

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